Spécialité de notre atelier d’ébénisterie-marqueterie le Bois Plaisir, la boîte à musique traditionnelle est riche d’une longue histoire qui commence à la toute fin du XVIIIe siècle. Partons à la découverte des origines d’un objet qui symbolise toujours la féérie de l’enfance.
Les premières boîtes à musique
On considère que la boîte à musique est née en 1796, date à laquelle Antoine Favre, un horloger suisse, parvient à insérer un mécanisme musical dans une montre. Cet ingénieux artisan ne trouve pas les fonds suffisant pour développer son invention, mais elle est reprise quelques années plus tard par Isaac Piguet, également horloger, qui, quant à lui, fabrique une boite à musique miniature : elle tient dans une bague !
Le mécanisme d’Antoine Favre se présente sous la forme d’un disque dont les pointes entraînent des lamelles accordées. Rapidement celui-ci évolue et est remplacé par un cylindre recouvert de goupilles qui font vibrer les lames. A cette période, les pièces sont généralement assemblées par des paysans pendant la saison hivernale, une occupation qui leur permet de générer quelques revenus lorsque la neige est venue ! Les mécanismes ainsi préparés sont ensuite mis en boîte par les employés des fabricants. Véritables œuvres d’art, ces premières boîtes à musique sont d’abord réservées à l’adulte contrairement à l’image que l’on en a aujourd’hui.
Les progrès techniques
Vers 1820, le mécanisme musical des boîtes à musique prend sa forme encore utilisée actuellement : l’apparition de la fraiseuse dans les ateliers va permettre de faire des claviers d’une seule pièce. Les lamelles, jusqu’alors segmentées, sont ainsi remplacées par un « peigne » (également appelé clavier) d’un seul tenant, ce qui permet d’augmenter ses capacités de résonance. Une étape technique est à nouveau franchie lorsque François Nicole a l’idée, pour limiter les vibrations parasites, d’intégrer au mécanisme des étouffoirs destinés initialement fabriqués… en plumes de poulet !
La révolution industrielle
En 1857, Auguste l’Épée, qui dirige une fabrique franc-comtoise réputée, à Sainte-Suzanne, met au point une petite boîte à musique avec cylindre et manivelle. Celle-ci se range désormais au rayon des jouets. Fort de son succès, ce modèle pour enfants est amélioré au fil des années, notamment avec l’ajout de cartels à plusieurs cylindres, capables de jouer différents airs. La manufacture de l’Epée connaît un développement fulgurant : en 1859, l’usine emploie 150 ouvriers et fabrique 25 000 boîtes ; en 1870, ces chiffres ont pour ainsi dire doublé !
XXe siècle : entre modernité et tradition
Dans le dernier quart du xixe siècle, la révolution industrielle opère un tournant dans l’aventure de la boîte à musique : les machines permettant désormais de reproduire les cylindres en quantité et à moindre coût, plusieurs fabricants suisses commencent à se lancer dans la production industrielle de boîtes à musique et parviennent ainsi à devancer L’Epée. Les innovations ne cessent pas pour autant et on continue à enrichir les qualités sonores des mécanismes, en y intégrant notamment tambours et carillons.
Si bien sûr l’arrivée du phonographe à l’orée du xxe siècle éclipse l’attrait des boîtes à musique, celles-ci continuent de faire rêver petits et grands. Tout au long de son histoire, les ébénistes ont rivalisé d’imagination et de prouesses techniques pour créer de magnifiques écrins destinés à accueillir ces mécanismes musicaux et perpétuer la tradition artisanale de ce qui constitue désormais un emblème de l’enfance. C’est une des vocations de notre atelier : continuer à fabriquer du rêve !
Choisissez le décor de votre boîte à musique !
Toutes nos boites à musique sont ornementées de fins décors en marqueterie. Il y en a pour tous les goûts : faites votre choix !